Des ordis pour quoi faire ?

Jean-Christophe Brochard, conservateur à la BU de Nancy animait cet atelier consacré aux usages de l’ordinateur dans les bibliothèques ou dans des ECM.

Alain Caraco, directeur du SCD de l’Université de Savoie dressait un panorama rapide de l’apparition de l’ordinateur…

Années 80 : apparition des ordis dans les bibliothèques : les premiers OPAC en mode texte. L’informatique domestique était limitée (5 % des foyers) et la culture informatique n’était pas encore développé.

Années 90 : arrivée des cédéroms, nouvel eldorado… mais qui créait de nombreux bugs avec les DLL de Windows. 1995, c’est aussi l’arrivée de l’interface graphique Windows 95 qui se rapproche des interfaces des MAC de Apple. Le taux de pénétration des foyers s’accroit (20 %). Les ordinateurs restent rares dans nos salles et génèrent des files d’attente.

Fin 90 et début 2000 : âge d’or des réseaux de cédéroms avec une installation emblématique, le réseau de cédérom de Valenciennes géré par la société Archimed. « Toute la France défile à Valenciennes« … Mais ces installations coûtent chères et ne résolvent pas les problèmes d’instabillités des versions de cédéroms. Ce qui plaît :  » l’accès aux contenus« .

1995 : arrivée d’Internet à la BPI. « A l’époque, on se demandait encore quels contenus allaient être récupérés sur le web ! » 

Apparition des ECM (Espace Culture Multimédia)

Début 2000 : apparition des premiers portails =  » la grande illusion ? « . Porte d’entrée unique, coûteuse que nous ne maitrisons pas bien qui se heurte à une propriété  de l’internaute :  » celui-ci n’aime pas être enfermé ! « 

Le discours actuel prône plutôt une mise en valeur de l’information pour qu’elle soit visible par les internautes. Information que l’internaute récupérera de plus en plus dans SON portail personnalisé.

Pendant cette période, le nombre de postes dans les équipements a explosé. C’est l’époque de la vente des portables devenus moins chers, des opérations « un portable pour un euro » à destination des étudiants

Avec le développement des ordinateurs dans les familles, les postes sont de moins en moins occupés. De plus, en BU, avec le développement du WIFI, les étudiants viennent avec leurs portables et utilisent…parfois… les ressources de la bibliothèque…

Conséquences : décroissance des OPAC dans les espaces publics ? Croissance des postes en accès libre à Internet ? 

Paradoxe de notre profession : une des professions qui a mis à disposition de son public des ordinateurs MAIS l’évolution d’une gestion de stock à une gestion de flux continue à bouleverser nos pratiques. Notre volonté de contrôler toute l’information est un tonneau des Danaïdes devant Internet. Il faut donc apprendre à utiliser intelligemment …

Xavier Larcher, animateur multimédia à la Médiathèque d’Epernay, a décrit l’activité de son espace multimédia sis au milieu de la bilbiothèque. 2 animateurs pour 7 ordinateurs en accès libre (Internet + Cédéroms), 33 heures d’ouverture. Pour Xavier :  » l’ECM est plutôt autonome, et nous ne faisons pas le même métier que les bibliothécaires !  » (Ce qui provoquera quelques réactions et des expéreLe public est varié : enfants et ados, classes et surtout beaucoup de retraités qui viennent se former. Pas trop d’actifs.

Beaucoup d’ateliers sont proposés par les 2 animateurs :

Atelier découverte d’Internet : nécessaire car aujourd’hui 55 %  des foyers n’ont pas Internet à la maison ;

Atelier Techniques de Recherche  : rechercher une information dans ce monde du bruit qu’est Internet et sensibiliser à la véracité des sources.

Atelier Communication : outils de tchat, MSN…

Les Jeux en réseaux sauf les FPS (First Person Shooting) sont aussi disponibles et privilègient l’aspect multi-joueurs et coopératifs. La sécurité est assurée par une visibilité des écrans et une black list de protection.

Ateliers Logiciel Libre : autour de Linux, morphing, install party, création de sites Web, Ex-libris…

Anne-Isabelle Vignaud, directrice du Centre Saint-Exupery de Reims, nous a enthousiasmé avec les expériences développées dans son ECM. Prochainement ici, vous trouverez le texte de son intervention.